Le conflit du Darfour. Chacun d'entre nous connaît son existence mais personne n'agit.
Depuis 2003, deux mouvements rebelles combattent le gouvernement dans l'ouest du Soudan. La population civile subit directement les affres de la guerre. Meurtres, viols, pillages poussent les habitants à la fuite. Une politique de nettoyage ethnique sévit même.
Les morts, réfugiés et déplacés du Darfour refond occasionnellement surface dans nos médias. Des articles évoquent de temps à autres le conflit. La couverture médiatique ne reflète en rien l'importance du combat. Le Darfour souffre de la dure loi médiatique du court terme. Les médias s'intéressent pour un temps à une actualité mais s'en détachent très rapidement. Qu'importe l'importance de l'événement, il retombe vite dans l'oubli. La loi du marché le dicte. Les lecteurs veulent du sang neuf.
Les médias mobilisent l'opinion publique qui à son tour pousse le politique à agir. Ils portent ainsi une très lourde responsabilité sur leurs épaules. Les médias doivent bousculer le train train de leurs lecteurs, les pousser à la réflexion et à l'action. Ne répondre qu'aux attentes du marché, c'est plonger la société dans l'immobilisme.
Un article du Nouvelliste
Un dossier de l'International Crisis Group
1 commentaire:
Merci pour ce rappel du rôle des médias. J'en ai marre d'entendre nos profs nous dire qu'il faut donner aux lecteurs ce qu'ils veulent, histoire d'éviter le "zapping" et un manque à gagner. Et que veulent les lecteurs ? Mais du people, du déjà-vu et surtout pas trop de nouveauté... Ne les brusquons pas ces pauvres chéris!
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