La question des vols militaires à Sion occupe à nouveau le devant de la scène politique. L'association Ras-le-bol met la pression sur les dirigeants pour l'adoption d'une position ferme. D'ici le 7 novembre, le Conseil d'Etat doit présenter ses doléances au conseiller fédéral Samuel Schmid.
Les vols militaires dans la vallée du Rhône engendrent pollution et nuisances sonores. Ils dissonent donc profondément de l'image souhaitée du Valais: une bouffée de calme et d'oxygène. Ces vols portent préjudice sur un plan touristique. Les habitants en pâtissent également.
L'argument économique est régulièrement avancé pour justifier les vols militaires. L'aéroport de Sion dépendrait de cette activité pour sa survie. L'étude du professeur Gilbert Eggimann, docteur en économie, infirme cette allégation. Le professeur affirme que monnayant quelques aménagements, l'aéroport de Sion est viable avec une simple activité civile. Ainsi, l'argument dominant pour des vols militaires dans la vallée du Rhône est simple: se sacrifier pour la patrie! Le Valais devrait subir ces nuisances au nom de la protection du territoire.
A se demander dès lors si d'autres lieux ne seraient pas plus propices à de telles activités. Notre canton, fortement dépendant du tourisme, semble spécialement vulnérable à cette activité militaire. De plus, les caractéristiques géographiques peuvent accroître les nuisances. L'étroitesse de la vallée peut avoir pour effet une amplification du bruits.
Le combat promet d'être encore long et à couteaux tirés.
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